Julien Berret décrit son cheminement d’être humain inapte face une société qui dicte la limite entre le normal et l’anormal. Ce questionnement nous touche parce qu’ il dessine avec malice celui de la condition humaine.
L’écriture de Julien Berret est le reflet d’images qu’il ramasse dans sa vie.
Nous voyageons dans la langue par des chemins de traverses, grâce aux mots qui jouent les uns avec les autres.
J’écris comme sur un pense bête pour fixer mes impressions sur mon insertion dans ce monde.
Si la norme c’est d’être mal, alors je suis norm-mal
et, je veux le dire haut et fort.
Pour mettre à bas toute cette hypocrisie.
Ça va ? Justement ça va bien tout cela. Vous voyez !
Vous ne croyez pas qu’il y a des choses à changer :
Le malade doit-il être acceptable pour la société ou la société doit-elle se mettre à la portée du malade?
Le patient doit-il servir de faire valoir au médecin ou le médecin doit-il être au service du soigné ?
Ces questions que je me pose j’y réponds par ma poésie.
Ça me plaît comme cela.
J’écrivais quelques poésies étant enfant et puis mon imbroglio de vie m’a brouillé durablement avec la réalité.
C’est par la lecture que j’ai appris à écrire.
J’ai toujours aimé,
joui même,
leurs chansons.
de jouer avec les mots,
Face aux voleurs de vie en tout genre, je vole des mots en représailles pour en faire des guirlandes.
Un lit, une table ça me suffit comme disait mon grand-père.
Ce que laissent les huissiers.
Julien Berret
Ancien interné des hopitaux de Paris.